Les usines à chiots : money, money… money !
Une usine à chiots a un seul objectif : vendre le plus d’animaux possible, le plus rapidement possible… pour gagner le plus d’argent possible ! Malheureusement, cela se fait au détriment des animaux. Eh oui, plus ils élèvent de chiots et de chatons, plus ils peuvent en vendre.
Comment ça marche ? Pour mieux comprendre, tu dois voir ces élevages comme de grands supermarchés.
Lorsque tu vas au Colruyt, tu as le choix entre plusieurs marques de boissons gazeuses. Dans une usine à chiots, tu auras le choix entre plusieurs races. Lorsque tu vas chez Delhaize, tu trouves toujours des tomates, peu importe la saison ! Dans une usine à chiots, tu trouveras des chiots et des chatons toute l’année. Lorsque tu vas chez Carrefour, tu repars avec ta baguette sous le bras ! Dans une usine à chiots, une fois que tu as payé, tu repars avec ton nouvel animal de compagnie à la maison.
Ces élevages ne se renseignent pas sur les acheteurs avant de vendre leurs animaux. Si la personne traite mal son chien, ils n’en auront rien à faire.
Des mamans et petits apeurés
Pour que ton futur compagnon soit à l’aise dans ta famille, il faut qu’il soit sociabilisé. Et pour ça, il doit rester avec sa maman. C’est elle qui lui va lui apprendre certains comportements à avoir. Il doit aussi rencontrer d’autres animaux ou découvrir d’autres environnements, afin d’y être habitué. Par exemple, c’est important de lui faire écouter certains sons dès son plus jeune âge (l’aspirateur, la radio, une voiture qui roule…). Comme ça, une fois adulte, il les reconnaîtra et il n’aura pas peur !
Dans les usines à chiots, les bébés ne restent pas assez avec leur maman. Ils sont trop vite séparés. Leurs mamans sont vues comme des femelles reproductrices. Leur travail est de produire le plus de bébés possible pour qu’on puisse les vendre par la suite. Elles sont souvent placées seules dans des cages à l’hygiène douteuse. Une fois qu’elles ont accouché, on leur enlève leurs petits le plus rapidement possible.
Tout est fait pour que la femelle reproduise le plus possible et le plus vite possible, quel que soit son âge. Les mamans sont alors épuisées et, bien souvent, les éleveurs ne prennent pas le temps de sociabiliser tous ces petits chiots et/ou chatons.
Des petits en mauvaise santé
Dans ce genre d’élevage, les animaux sont souvent vendus sans pedigree. Le pedigree, c’est le document qui atteste qui sont ses parents. Si les parents ne sont pas en bonne santé, ils peuvent transmettre leurs maladies à leurs chiots. C’est donc important de le savoir ! De plus, les animaux ne sont souvent pas vaccinés ni vermifugés, ou pas comme il le faudrait, ce qui fait qu’ils sont plus fragiles.
Tomber malade à un si jeune âge est souvent mortel pour les chiots et les chatons de ces élevages. Il n’est malheureusement pas si rare qu’une famille doive dire adieu à son nouvel animal de compagnie seulement quelques jours ou semaines après l’avoir adopté.
La Wallonie a fait un pas en avant !
Depuis le 1er mars 2023, la Wallonie a changé sa loi concernant les élevages, ce qui rendra moins faciles les mauvais traitements. Voici les points importants à retenir :
- Les animaux disposeront de plus d’espace ;
- Il sera interdit de les détenir seuls, ils devront obligatoirement être en présence d’un de leurs camarades ;
- Les élevages de chiens et chats ne pourront élever que deux races différentes et devront laisser les petits socialiser plus longtemps avant l’adoption.
- Le nombre maximum de petits par maman a été revu à la baisse et un âge minimum et maximum pour la maman a été fixé.
- Les élevages ou les animaleries devront aussi apprendre à mieux connaître les futurs propriétaires de leurs animaux en leur posant une liste de questions. Ils seront aussi obligés de donner plus d’informations sur leurs animaux, par exemple, concernant leurs besoins et spécificités ;
La Wallonie espère bien mettre un terme aux usines à chiots grâce à toutes ces mesures, et c’est tant mieux ! La ministre a donné cinq ans aux élevages et aux animaleries pour se former et s’adapter à ces nouvelles règles.
La check-list ultime
Malheureusement, la fin de ces établissements en Belgique n‘est pas pour tout de suite. Alors il faut toujours bien faire attention et te renseigner sur l’endroit où tu te rends pour adopter un animal.
Avant d’acheter un chiot ou un chaton dans une animalerie ou un élevage, parcours cette liste ! Si l’établissement coche un ou plusieurs de ces points, c’est qu’il y a des risques que ce soit une usine à chiots..
- Ils vendent plus de deux races différentes
- La vente se fait en magasin
- Tu y trouves des bébés toute l’année
- Leurs mamans ne sont pas présentes
- Ton animal n’est pas né dans le pays où tu l’achètes (il vient de l’étranger)
- Tu peux l’acheter et le ramener directement à la maison
- Ton animal n’est pas bien vacciné
- Il tombe malade peu après l’avoir adopté.
N’oublie pas que les usines à chiots n’existent pas seulement pour… les chiots ! On peut retrouver beaucoup d’espèces animales élevées de manière intensive.
Enfin, n’oublie pas qu’il y a de nombreux animaux qui recherchent une famille dans les refuges. En Belgique, plus de 60.000 chiens et chats abandonnés sont recueillis chaque année par les refuges (soit environ 165 animaux par jour !). Ce qui fait un sacré nombre d’animaux intelligents, drôles, sensibles, têtus, câlins qui se retrouvent sans famille. Il n’attendent que toi pour leur donner tout l’amour, l’attention et le confort qu’ils méritent.