
Capturé et vendu à un parc aquatique
Né en 1976 dans les eaux froides d’Islande, Keiko est capturé à l’âge de 3 ans alors qu’il vivait paisiblement avec sa famille. En 1982, il est acheté par le Marineland Niagara Falls, au Canada, où il est placé dans un bassin sans accès à la lumière naturelle. Sa nageoire dorsale se courbe, comme celles de toutes les orques mâles vivant en captivité. De plus, des lésions cutanées apparaissent sur son corps et il est régulièrement attaqué par ses congénères.
Trois ans plus tard, Keiko est racheté par le parc Reino Aventura, au Mexique. Là-bas, il vivra dans un bassin minuscule, avec une eau à 27 degré. Son lieu de vie mesure 27 mètres de long pour 13 mètres de large. Un enfer pour un animal qui peut parcourir jusqu'à 200 km par jour dans la nature. Pendant cette période, il sera dompté pour se produire en spectacle. Il réalisera jusqu’à 5 représentations par jour.
Sauvez Keiko !
En 1991, Keiko devient une superstar ! En effet, il est choisi pour interpréter Willy dans le film “Sauvez Willy”. Si Willy accède à la liberté à la fin du film, pour Keiko, c’est une autre histoire. Une fois le tournage fini, il retourne dans son bassin où les conditions de vie restent les mêmes qu'auparavant. Pire, sa santé continue de se détériorer.
Dans sa malchance, Keiko a la chance d’être célèbre. C'est pourquoi de nombreuses voix s'élèvent pour réclamer la liberté de l'orque.
En 1998, après trois ans de réhabilitation progressive à la vie sauvage, Keiko est de retour dans les eaux de sa naissance. Durant le reste de sa vie, il restera très proche des humains et n’arrivera pas à recréer du lien avec les autres orques, conséquence de son enfermement. Il vivra 5 ans en liberté avant de mourir d’une pneumonie en 2003.
A ce jour, Keiko est la seule orque à avoir été libérée de sa captivité.
Malheureusement, plus d'une cinquantaine d'orques vivent encore en captivité dans les delphinariums du monde entier. Leur bien-être ne peut jamais être garanti dans de telles conditions. À l'état sauvage, les orques parcourent des dizaines, voire des centaines de kilomètres chaque jour. Elles établissent des relations sociales complexes, au point que chaque groupe développe son propre dialecte et ses techniques de chasse. En captivité, enfermées dans des bassins en béton, elles évoluent dans un environnement nocif et sont soit contraintes à une proximité constante, soit plongées dans une solitude complète, mourant lentement à petit feu.

Et chez nous ?
En Belgique, il n'y a pas d'orques en captivité, mais savez-vous que six dauphins vivent au Sea Boudewijn Park à Bruges ? Comme les orques, ces dauphins ne sont pas faits pour vivre enfermés. Ils sont gardés dans des grands bassins où on leur apprend à faire des tours pour divertir les gens.
Chez GAIA, on pense qu'ils seraient beaucoup plus heureux dans une réserve marine, une grande baie où ils pourraient nager librement et avoir une vie plus proche de ce qu'elle serait dans la nature, loin de la vie limitée d'une piscine en béton.